Jacques Bourgault (1940-2017) est le douzième enfant de Marie-Rose et Médard Bourgault. De nature timide, il s’intéresse peu au travail de sculpteur de son père durant sa jeunesse et son adolescence. En 1956, il s'initie à la sculpture sur bois en réalisant de petites sculptures animales. Rêvant de devenir marin, il n’ose jamais avouer son désir. Il décide plutôt de suivre une formation en sculpture auprès de son père, dans son atelier à Saint-Jean-Port-Joli. En 1967, après le décès de son père, il reprend son atelier de sculpture et développe sa pratique.
Il se spécialise dans la réalisation d’œuvres figuratives. Lorsqu’il réalise ses œuvres, Jacques Bourgault conserve la courbe naturelle des pièces de bois avec lesquelles il travaille, ce qui lui permet de faire apparaître une variété de sujets, autant religieux que païens. Durant sa carrière, il reçoit plusieurs commandes religieuses au Québec, en Ontario, au Manitoba et même aux États-Unis, en République Démocratique du Congo et au Japon. Il laisse de côté l’art religieux en 2004 pour se consacrer au nu.
Tout au long de sa carrière, il participe à plusieurs expositions. Il est aussi présent lors d’événements spéciaux tels que l’International de la sculpture de Saint-Jean-Port-Joli, dont il a fait partie à cinq reprises.
L'atelier de Jacques Bourgault à Saint-Jean-Port-Joli.
Cette œuvre est un hommage aux familles qui se sont installées à Saint-Jean-Port-Joli au cours des 17e et 18e siècles et dont les descendants résidaient sur le territoire de la municipalité lors du passage au troisième millénaire. On retrouve le nom de ces familles sur les côtés de l’œuvre. Les reliefs de bronze que l’on retrouve sur le banc représentent des scènes paysannes d’autrefois. »
« Béni soit celui qui m’a donné de voir ce que je vois, les beautés si grandes et si merveilleuses dans la belle création. Si je pouvais créer ou si j’en avais le temps tout ce que Dieu met dans mon cerveau. Je ne vivrais pas assez vieux pour cela. [...] Alors que de belles idées créatrices il faut délaisser ; mon moral commence à s’épuiser, je vieillis et je voudrais tant laisser quelque chose mais je vois venir qu’il va me falloir travailler jusqu’au dernier souffle pour vivre, pour faire vivre tous mes beaux projets que j’ai caressés et qui vont s’en aller comme le vent. Puisse le vent les transporter à quelqu’un qui en reçoive la greffe. »
Extrait du journal de Médard Bourgault
Blanchette, Jean-François. « Jacques Bourgault (1940-2017) », Société québécoise d’ethnologie, 2017. Repéré à https://ethnologiequebec.org/2017/03/jacques-bourgault-1940-2017/.
Municipalité de Saint-Jean-Port-Joli, juillet 2001.
Regard sur l’héritage. L’Internationale de la sculpture Saint-Jean-Port-Joli, Québec, 2004, p. 58.