Au Symposium du Rendez-vous international de sculpture 1984, l'artiste crée un diptyque sculptural en ciment, coulé dans du plastique. Sa démarche artistique s'exprime avec une composition imposante, organique et colorée. Nous retrouvons également une dimension participative et mémorielle ; le public est invité à apporter des objets qui vont être préservés au centre de l'oeuvre. En effet, soit l'artiste ou les participant.e.s performent l'acte d'un don à l'intérieur creux de l'œuvre, qui va être, par la suite, scellée.

Les objets apportés par les visiteurs et placés à l'intérieur de l'œuvre sont très variés. Leur assemblage éclectique rappelle une boîte à trésor collective.

La dimension performative fait partie intégrante de l'œuvre par la mise en action d'un lieu de la relationnalité, elle évoque les concepts de la pérennité et de l'absence/présence. Certaines personnes vont même jusqu'à grimper à l'intérieur pour y déposer leur objet, ajoutant une touche ludique à leur participation.

Procédure pour sceller l'œuvre et les objets à l'intérieur en apposant une plaque de ciment.

L’œuvre

« La sculpture de Tatiana Démidoff-Séguin évoque le cisaillement d'une faille géologique. Conçue en deux sections - métaphoriquement, une coupe de terrain en rupture - entièrement faites de ciment fondu coulé en strates de couleurs diverses, l'œuvre commente l'effondrement géomorphologique partout reconnaissable le long des rives du Saint-Laurent. Par ses nuances terreuses, par ses formes naturelles en harmonie avec le lieu où elle s'enracine, elle est un plaidoyer pour l'intégration esthétique de l'œuvre d'art à son milieu ambiant. » - Extrait de la revue Vie des arts de 1984.