Ecce Homo est une expression tirée du latin qui signifie « voici l’homme », en référence à Jésus de Nazareth. L’iconographie traditionnelle d’un Ecce Homo tend à montrer Jésus, debout, une couronne d’épines sur la tête, les mains attachées à l’aide d’une corde et une cape sur son dos comme seul vêtement. Dans sa sculpture, Jacques Bourgault s’approprie la thématique et y apporte certaines modifications. Il représente ainsi le Christ, tout vêtu de blanc, tenant sa couronne d’épines, les mains libérées de ses liens. Grâce à cette sculpture, il remporte le prix du public.
L’œuvre est ainsi « [u]ne réflexion sur la pratique religieuse aujourd’hui. Ces gens devenus indifférents face à Dieu. L’homme qui cherche à comprendre le pourquoi. » - Jacques Bourgault, 1998
Jacques Bourgault (1940-2017) est le douzième enfant de Marie-Rose et Médard Bourgault. De nature timide, il s’intéresse peu au travail de sculpteur de son père durant sa jeunesse et son adolescence. En 1956, il s'initie à la sculpture sur bois en réalisant de petites sculptures animales. Rêvant de devenir marin, il n’ose jamais avouer son désir. Il décide plutôt de suivre une formation en sculpture auprès de son père, dans son atelier à Saint-Jean-Port-Joli. En 1967, après le décès de son père, il reprend son atelier de sculpture et développe sa pratique.
Il se spécialise dans la réalisation d’œuvres figuratives. Lorsqu’il réalise ses œuvres, Jacques Bourgault conserve la courbe naturelle des pièces de bois avec lesquelles il travaille, ce qui lui permet de faire apparaître une variété de sujets, autant religieux que païens. Durant sa carrière, il reçoit plusieurs commandes religieuses au Québec, en Ontario, au Manitoba et même aux États-Unis, en République Démocratique du Congo et au Japon. Il laisse de côté l’art religieux en 2004 pour se consacrer au nu.
Tout au long de sa carrière, il participe à plusieurs expositions. Il est aussi présent lors d’événements spéciaux tels que l’International de la sculpture de Saint-Jean-Port-Joli, dont il a fait partie à cinq reprises.
Blanchette, Jean-François. « Jacques Bourgault (1940-2017) », Société québécoise d’ethnologie, 2017. Repéré à https://ethnologiequebec.org/2017/03/jacques-bourgault-1940-2017/.
Photo inconnue, 1998, coll. COFEC.
Photo Julianne Pesant-Tremblay, 2012, coll. Musée de la mémoire vivante.
Regard sur l’héritage. L’internationale de la sculpture Saint-Jean-Port-Joli, Québec, 2004, p. 58.